Sur la Loire

en construction 

L'activité des hommes et des femmes qui peuplent les paysages de mon enfance est batie sur les 4 éléments que sont le fleuve - ma Loire -, la pierre - ce tuffeau qui fut la matière travaillée toute sa vie par mon père -, la vigne - y compris sous la forme de ces quelques pieds qui se cachent entre maison et mur de cloture ! - et le jardin - lieu alimentaire mais aussi de rencontre dans une region baptisée Le jardin de la France -.

L'inspiration


Du plus loin que je me souvienne, ELLE est là.

La loire


Les bateaux

Quand mes grands parents, mes parents, ... me parlaient de La Loire et qu'ils évoquaient les barques charriant ardoises, tuffeau, vins, ... à l'époque où la Loire était navigable,
La Loire coule dans l'œuvre entière de Maurice Genevoix
illustré par les photos de Jean-François Souchard
mais les mots étaient étrange. Alors j'ai cherché.
Dans "Le Marinier" en 1881, Jules de Glouvet décrit la vie des mariniers. Les accidents très fréquents. Les disputes avec les maraichers auxquels ils chapardaient les légumes. Et les bateaux :
  • Un équipage de 3 bateaux ... 


  • En tête le chaland ... (15 à 30 m de long sur 3 à 5 m de large, mât de 12 à 15 m voire 20 m avec voile carrée, d'une surface jusqu'a 200 m2, il s'enfonce de 80 cm et peut porter jusqu'à 80 tonnes)
Un chaland et au 1er plan une sapine
  • ... ensuite le tireau (ou tirot)...


  • ... et enfin le soubre.
Quant aux mats


Et pour la "route" ...

Les trains de bateaux pouvaient se composer de 5, 6 et même 7 bateaux. Après le chaland, le tirot, et le soube venaient des bateaux sans noms spéciaux.
Dans les textes, on trouve encore
  • le fûtreau (ou fustreau), petit bateau des pécheurs de profession riverains de la Loire, aux extrémités trapézoïdales et relevées. 6 à 8 m de long et la même architecture que la gabarre.
  • la gabare, petit bateau servant à décharger et à charger les grands.
  • la sapine, grand bateau pour la marchandise, sans mat et large entièrement et sommairement construit en sapin qui ne faisaient guère quʼun voyage et étaient ensuite démolis.
  • la suceuse, nom dont les ouvriers et les riverains ont baptisé les dragueuses à succion qui travaillent à creuser le chenal de la Loire navigable, en aspirant le sable mélangé dʼeau pour le déverser au loin par des canaux de bois établis en pente sur des pilotis
  • la niole, petit bateau, très solide, qui accompagne un gros bateau de transport, comme une gabarre. Galiote à cul carré
  • la galiote pour pêcheur à la ligne, est à queue carrée, avec pont sur l'avant, cabane à l'arrière et dôme prés de la cabane. Elle porte des rames d'une seule pièce, qu'on passe dans des tolets. I1 s'agit ici des bateaux ordinaires du pays
  • La toue : plus petite que la gabarre et utilisée pour le travail des baliseurs qui délimitent la partie navigable du fleuve en plantant des piquets. On trouve aussi les toues sablières
  • La bascule : elles contiennent des réservoirs ou huchets pour le transport des poissons vivants. Ces bateaux sont prioritaires sur les autres et se rendent principalement à Paris. Leur coque est percée pour alimenter le vivier en eau.
  • La cabane : ce sont des petits bateaux spécialisés dans le transport des voyageurs, comme les coches d’eau, beaucoup plus confortables.
  • La patache : ce sont des coches d’eau ou barques de douaniers, surveillant en particulier le transport du sel.
  • L'allège : ce sont de petits bateaux qui servent à alléger les gabarres en cas de basses eaux. On les trouve en queue des trains, à la remontée
Le bac : pour passer d’une rive à l’autre. Ces embarcations sont souvent tirées par des animaux. Elles vont de la petite barque destinée aux piétons (ou bachot) jusqu’au grand bateau qui peut transporter 100 personnes à la fois ou 4 chars attelés de 4 bœufs (charrière) En voici une description

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